mercredi 6 février 2013

Paloumayres, Palombes et Palombières

 Paloumayres : ancien nom donné au chasseur de palombes en patois.

  • Les grandes migratrices

En Scandinavie, Finlande et en Europe du nord-est, les départs ont lieu à partir de la mi-septembre et durent jusqu’au début du mois de novembre. Selon leur origine, les oiseaux suivent 2 couloirs bien distincts.
Les oiseaux scandinaves suivent la péninsule en direction du sud et traversent le bras de mer entre la Suède et le Danemark, puis passent par les Îles danoises. Les oiseaux finlandais et baltes quant à eux suivent la côte orientale du golfe de Botnie, traversent le golfe de Finlande puis suivent la côte orientale de la mer Baltique. Des dérives peuvent avoir lieu vers l’ouest à cause des vents ou du brouillard et des vols peuvent se perdre en Mer du Nord pour aboutir sur les Îles Britanniques.
Globalement, ces populations hivernent dans le sud-ouest de la France ou dans la péninsule ibérique.
Le mouvement de ces oiseaux rejoint celui des oiseaux d’Europe centrale et orientale qui passent par le sud de l’Allemagne et la Suisse, pour suivre une ligne qui coupe la France en diagonale du nord du Massif Central au Pays Basque.
La principale zone de franchissement des Pyrénées pour ces palombes qui vont hiverner sur la péninsule ibérique se situe à l’ouest de la chaîne, entre Hautes-Pyrénées et Pays-Basque.




  • Les appeaux et appelants
Ces appeaux sont montés sur des mécaniques qui permettent de les faire monter à la cime des arbres. Ils doivent imiter par leur comportement des palombes en train de se poser ou de se restaurer. Il faut donc essentiellement leur faire battre des ailes.
On distingue 3 types de mécaniques actionnées par le chasseur pour imiter ce comportement naturel de pose ou d'alimentation :
- Le balancier, raquette ou palette :
C'est un système de levier horizontal au bout duquel l'appeau est attaché par les pattes. Lorsque l'on tire sur le mécanisme avec une ficelle reliée à la cabane, on soulève l'appeau de plusieurs centimètres, et lorsque l'on relâche la tension, le balancier retombe et l'appeau bat des ailes pour garder contact avec la raquette. Il imite donc une palombe en train de se poser sur une branche.
Plus le levier est long (jusqu'à 1m20) et plus l'amplitude et la durée du battement sont longues. Ces balanciers sont généralement utilisés pour attirer les vols de loin, en approche.

- La pompe :
L'appeau a le même comportement que sur un balancier, le système pour l'élever dans les airs étant composé cette fois-ci d'un axe vertical toujours actionné par le chasseur. 




- Les semis volants :
Ces appeaux sont montés en général sur des systèmes qui permettent de les faire monter à la cime des arbres.
Ils doivent imiter par leur comportement des palombes en train de changer de branches.
On les appelle semi volants car ils vont parcourir une certaine distance en volant, mais ne seront pas complètement libres puisque attachés par la patte pour les forcer à toujours aller d'un même point vers un autre même point. On peut après un bon dressage leur faire parcourir plus d'une dizaine de mètres. On utilise en général un pigeon mais certains réussissent avec des palombes de captivité très dociles et très calmes.
Il ne faut pas de branchages sous son itinéraire de vol, sinon il a tendance à plonger et ne pas aller se poser de l'autre côté. Toujours dans un souci d'attirer les vols de palombes sans éveiller leur méfiance, les chasseurs ont dressé des pigeons pour simuler le vol des palombes rôdeuses à la recherche de nourriture.
 
  • Les volants :
L'action de chasse est assez simple et on distingue 2 cas de figure différents :
  • Les pigeons sont en totale liberté et posés sur une barre non loin du chasseur, prêt à prendre leur envol lorsqu'un vol approche. Ils reviendront sur cette même barre une fois leur petit tour terminé.
  • Ils sont enfermés dans une caisse prévue à cet effet dont le chasseur commandera l'ouverture à distance. L'avantage de la caisse est que l'on peut sélectionner le nombre de volants et la fréquence, le gros inconvénient est qu'il faut la recharger lorsqu'elle est vide !! Il faut alors dresser les pigeons à revenir dans une cage d'où ils ne peuvent pas ressortir. Ainsi bloqués, le chasseur pourra les réutiliser à sa guise plusieurs fois dans une même journée.
     
  • L’espion :
C'est le principal allié du guetteur. C'est souvent un pigeon domestique ou une palombe qui joue ce rôle. Placé devant la cabane à l'air libre, à vue du chasseur, cet oiseau est là pour signaler la présence de palombes ou de rapaces que le chasseur n'aurait pas vus. Il se manifeste en penchant la tête et en regardant dans la direction où il a aperçu quelque chose d'anormal. Il n'est jamais interpellé par les petits oiseaux. Il est donc indispensable pour les vols de retour, les palombes qui se posent seules et aussi les rapaces tentés par les proies faciles que sont les appeaux.



Article écrit par Thomas & Gaetan.


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